Abstract
En décembre 1894 Alfred Dreyfus, capitaine dans l’armée française, est reconnu coupable de haute trahison et condamné à la déportation perpétuelle à l’île du Diable. Au lendemain de sa condamnation, la presse française unanime a exprimé son approbation. Il a été dégradé lors d’une cérémonie qui a eu lieu dans la cour d’honneur de l’Ecole militaire en janvier 1895. La plupart des Français considéraient l’affaire comme terminée, mais ce n’était que le début d’une affaire qui allait secouer non seulement la société française, mais le monde entier, y compris la Norvège. Ici, elle est indissociablement associée au nom de Bjørnstjerne Bjørnson et souvent mentionnée dans les biographies de Grieg, mais dans ce mémoire elle est étudiée indépendamment. Dans une lettre ouverte au capitaine, Bjørnstjerne Bjørnson exprime sa sympathie pour lui et sa croyance ferme dans son innocence, et il lui a assuré que toute la Norvège pensait comme lui : « Souvenez-vous, qu’ici il n’y a guère une maison où n’entre pas un journal. Tous s’enquièrent de Dreyfus, ils sont tous vos amis. »
Dans ce mémoire, nous étudions les sources d’informations sur l’affaire en Norvège, comment elle a été présentée, les réactions de l’opinion publique et la formation d’une opinion et un engagement. Les différents types d’engagement sont examines, et aussi les raisons pour lesquelles on a choisi de le faire. Nous avons choisi de mettre l’accent sur l’engagement des intellectuels, parce qu’il s’agit de gens avec une meilleure connaissance de la France que le reste de la population. L’engagement non intellectuel est aussi inclus.